Alors qu’il est presque minuit, Félix, un banquier, et sa femme Élisabeth font le point sur les
comptes. Épouse dévouée et comptable appliquée, elle lui a permis de tripler sa fortune en
quelques années. Ce soir-là pourtant elle lui annonce brusquement son départ. La voiture
l’attend en bas. Elle quitte son mari et sa fille pour échapper à l’ennui mortel d’une existence
bourgeoise. Son seul désir : vivre enfin…
C'est dans un chaos institutionnel, social et politique, que « La Révolte » voit le jour en mai 1870
lors des derniers soubresauts du Second Empire. La pièce fit scandale et provoqua l’interruption
immédiate des représentations. Avec cette révolte contre un monde matérialiste celui de l’argent
et du profit, celui des fausses valeurs, l’auteur met en scène l’effondrement d’un couple comme
annonciateur de celui d’une société. Drame bourgeois, comédie du pouvoir paternaliste, cette
pièce est étonnamment contemporaine : il s’agit bien d’un arrangement dans une relation, un
compromis, une manière de vivre et le besoin de changer la société.
Avec Philippe Gelda, le piano devient acteur à part entière, il est le partenaire d’Élisabeth et le
seul interlocuteur capable de traduire son errance.
Organisé par l’association AVEC Pradines.